[B SMART] Philippe d’Ornano témoigne de l’impact de la crise sur les ETI

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[Financement] Baromètre Palatine-METI du financement des ETI #10

Après des débuts prometteurs, l’année 2023 risque de se terminer sur une note moins sereine pour les ETI. La plupart des indicateurs relatifs à leur situation financière présentent désormais une tendance baissière, selon le 10ème Baromètre Palatine-METI du financement des ETI, réalisé du 31 août au 11 septembre 2023 auprès de plus de 1200 ETI. Malgré ce fléchissement conjoncturel lié à l’accumulation de difficultés, les ETI résistent et préservent à ce stade leur dynamique d’investissements.

Des inquiétudes pour 2024 mais une activité qui se maintient en 2023
Près de 4 ETI sur 10 jugent que la situation de leur secteur d’activité s’est dégradée sur un an (vs. 30% en mars) et la même proportion rapporte un carnet de commandes en berne par rapport au S2 2022. En outre, 1 ETI sur 5 redoute que son chiffre d’affaires évolue à la baisse en 2024. L’activité devrait néanmoins se maintenir en 2023 : près de 2 ETI sur 3 attendent un chiffre d’affaires en hausse par rapport à 2022. Aussi la confiance reste-t-elle à un niveau relativement élevé : 70% des dirigeants sont assez ou très confiants pour la fin de l’année.
 
La tendance baissière se reflète dans la situation financière des ETI
La situation financière des ETI est moins confortable qu’en début d’année. 1 ETI sur 3 fait part d’une situation de trésorerie en dégradation, plus d’1 sur 4 d’un endettement net total en dégradation. L’utilisation des lignes de crédit court terme progresse sensiblement par rapport à mars (50% vs. 34%), tout comme la part des ETI manifestant un besoin de crédit court terme supplémentaire (28% vs. 17%). L’augmentation des taux d’intérêt commence aussi à se faire sentir : elle a déjà un impact sur les projets de plus de 15% des ETI.
 
Les contraintes s’accumulent
Les difficultés conjoncturelles observées depuis 2022, liées notamment au contexte inflationniste et à la crise de l’énergie, continuent de peser lourd sur l’activité des ETI. La hausse des prix de l’énergie est toujours un problème pour 96% d’entre elles. 30% des ETI connaîtront ainsi en 2023 une hausse de leur facture supérieure de plus de 100% par rapport à 2021. La hausse de la masse salariale, résultant des revalorisations liées à l’inflation mais aussi des difficultés de recrutement, est de plus en plus problématique pour les ETI. De façon générale, 1 ETI sur 3 est confrontée à une augmentation de ses coûts de production de plus de 10%. Ce n’est donc pas une surprise si la multiplication de ces contraintes pénalise la rentabilité de plus de 9 ETI sur 10 et les projets de 2 ETI sur 3.
 
La dynamique d’investissements résiste mais la voilure se réduit
Les ETI font preuve de constance et de persévérance dans leurs projets de croissance : la croissance organique sera au rendez-vous pour 63 % d’entre elles en 2023, et la croissance externe pour près de la moitié d’entre elles. Ces projets se concrétisent toujours très majoritairement en France. L’enveloppe et le nombre d’emplois associés demeurent significatifs mais affichent là encore une tendance globalement baissière par rapport au précédent baromètre, à l’exception des créations d’emplois liées aux projets de croissance organique : 53% des ETI concernées devraient ainsi générer en 2023 au moins 50 emplois en lien avec ces projets (vs. 42% en mars).

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[Publication] Baromètre « Future Ready » de la transformation des ETI 2023

Seven2 et EY, avec OpinionWay et le soutien du METI et de Gilles Babinet, publient la 5ème édition du Baromètre « Future Ready » de la transformation des ETI. Ce baromètre présente et analyse les résultats du sondage mené auprès de 150 dirigeants et 1 000 de leurs collaborateurs sur l’état de leur transformation – numérique, talents et environnement. De quoi conditionner la capacité des ETI à s’inscrire dans la durée et à bien se positionner dans un monde qui connaît de profondes et rapides mutations. 

« Alors que les ETI françaises s’estiment de plus en plus matures dans leur transformation numérique, des freins comme la résistance au changement ou l’appropriation de nouveaux usages ou outils persistent. Moins maîtrisées, les nouvelles technologies, comme l’intelligence artificielle, figurent toujours au bas du classement des priorités. Elles constituent pourtant un enjeu essentiel de la transformation des ETI » expliquent Gregory Salinger et Alban de L’Espinay, respectivement associés chez Seven2 et EY, co-auteurs de cette nouvelle édition. « Les ETI doivent aussi accélérer leurs transformations RH et environnementale. D’une part pour attirer et fidéliser les talents. D’autre part, pour anticiper le futur de l’entreprise et son impact sur l’environnement : les collaborateurs eux-mêmes jugent en effet cette transformation cruciale, conscients qu’à terme, cela aura un impact le modèle d’affaires et d’organisation de leur entreprise. »

Les ETI qui ont pris le train de la transformation numérique doivent continuer à innover - l’IA reste un défi

  • Les ETI progressent en matière de collecte, de traitement et d’utilisation des données mais il est préoccupant d’observer que l’intelligence artificielle reste reléguée en bas du classement des priorités. Seules 5 % des ETI font de l’IA un investissement prioritaire.
  • 76 % des dirigeants (vs. 59 % en 2017) et 69 % des collaborateurs estiment la stratégie numérique de leur entreprise mature (au stade maîtrisé ou en développement).
  • 86 % des collaborateurs jugent que la transformation digitale est un enjeu fondamental pour la compétitivité de leur entreprise. Dans le même temps, 57% des dirigeants estiment que le premier obstacle à surmonter pour adapter leur entreprise à la révolution numérique est la résistance au changement.
  • La cybersécurité reste en tête des priorités : la quasi-totalité (99 %) des dirigeants indiquent avoir sensibilisé leurs collaborateurs au sujet et 80 % des collaborateurs le confirment. Près d’un tiers des ETI a subi une cyberattaque au cours de l’année passée : un chiffre en baisse par rapport à la mesure 2021.
  • Si la satisfaction de la relation client est mesurée par 71 % des dirigeants, 23 % de leurs collaborateurs estiment qu’aucun changement n’en découle.


Recruter et fidéliser en embarquant les collaborateurs dans le projet d’entreprise

  • 93% des dirigeants signalent des difficultés pour recruter des talents et 71% pour retenir les talents.
  • Les dirigeants s’accordent sur l’importance de la rémunération : 93% d’entre eux prévoient des incitations financières — revalorisations de salaires notamment — au cours de l’année à venir.
  • Mais les collaborateurs ont aussi d’autres aspirations qui semblent alignées avec la feuille de route de la transformation des RH : les dirigeants souhaitent investir dans des dispositifs de développement professionnel via la formation continue (90 %), l’accompagnement des évolutions de carrière (86 %) et un meilleur suivi de la performance individuelle (78 %).
  • Les dirigeants sont aussi désireux d’investir dans des dispositifs pour que leurs collaborateurs puissent s’engager dans la transformation environnementale et sociale de leur entreprise (79 %) et/ou pour promouvoir la diversité et l’inclusion (78 %).
  • Cette quête de sens s’exprime de façon croissante : 90 % des collaborateurs considèrent que la formalisation de la raison d’être de leur entreprise est importante pour leur épanouissement professionnel. Si une majorité des dirigeants en sont conscients et estiment avoir engagé ce travail, sa diffusion au sein de l’organisation reste partielle : 57 % des collaborateurs indiquent que leur entreprise n’a pas formalisé sa “raison d’être” ou ne pas savoir si c’est le cas.

Les ETI, figures de proue de la transition environnementale

  • 82% des collaborateurs jugent que l’engagement de leur entreprise dans la transition environnementale est important.
  • Plus d’un tiers des dirigeants (35 %) reconnaissent que leur activité a un impact négatif sur l’environnement.
  • 6 dirigeants sur 10 considèrent les enjeux environnementaux comme prioritaires et ont engagé la transformation de leur entreprise.
  • 64 % des dirigeants estiment même que la transformation en cours a des impacts moyens ou forts sur leur modèle d’affaires (pricing, offres…) et  58 % sur leur modèle d’organisation de travail.
  • 73 % des ETI ont défini un axe de neutralité carbone et un dirigeant sur quatre pense atteindre cet objectif avant 2030. Les trois quarts d’entre eux disent avoir mis en œuvre un plan d’action pour ce faire. 
  • 93 % des ETI ont déjà mis en place un dispositif pour réduire leur consommation énergétique. En revanche, sobriété numérique, biodiversité, transport sont trois pistes de progression de la transformation environnementale : elles sont investies par moins de 60% des dirigeants. 


« Se transformer pour réduire son empreinte environnementale, c’est une évidence pour les ETI. Si nous voulons durer, nous devons changer. Chez Manutan, le virage a été pris depuis plusieurs années déjà. Mais la difficulté, c’est la complexité : les chantiers sont nombreux et correspondent à des volumes d’investissement inédits. Ils ne peuvent donc pas tous être menés de front, d’autant que les solutions ne sont pas toujours matures ni même disponibles. C’est un vrai défi pour les dirigeants que nous sommes : nous devons résoudre une équation qui engage notre entreprise dans la durée sans en avoir tous les termes » explique Pierre-Olivier Brial, directeur général délégué de Manutan et vice-président du METI.


Méthodologie
: sondage réalisé en février et mars 2023 sur un échantillon constitué par la méthode des quotas de 150 dirigeants et décideurs d’ETI françaises (entre 250 et 4 999 salariés; CA<1,5 milliard d’euros) par entretien téléphonique et de 1007 collaborateurs d’ETI françaises par entretien en ligne.

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[Publication] Etat des lieux de la fiscalité locale de production

Alors que va bientôt s’ouvrir le débat parlementaire autour du projet de loi de finances 2024, le Gouvernement a annoncé que la suppression de la CVAE, initialement prévue pour 2024, serait étalée dans le temps. A la demande du METI, Rexecode a réalisé un état des lieux actualisé de la fiscalité locale de production s’appliquant aux entreprises françaises. Dans son étude, Rexecode constate un différentiel de compétitivité persistant entre la France et les autres pays européens, malgré les baisses d’impôts importantes accordées aux entreprises.

Dans un contexte de besoins croissants d’investissements dans la décarbonation et d’objectif de souveraineté industrielle, Rexecode souligne qu’il est important de poursuivre la baisse des impôts de production. Par ailleurs, les modalités de répartition des recettes des collectivités territoriales doivent les inciter davantage au développement économique, et notamment industriel, de leur territoire.

Ce qu'il faut retenir :

1/ Une imposition locale de production sur les entreprises plus importante en France que chez ses voisins européens

Après la suppression de la CVAE annoncée pour 2027, la France devrait se situer à mi-chemin entre l’Espagne et l’Italie, mais loin devant l’Allemagne et les Pays-Bas, et sous réserve de l’évolution des autres postes de la fiscalité locale (notamment la taxe foncière, appelée à augmenter en France dès 2023).

2/ Depuis 2021, des baisses d’impôts locaux de production sur les entreprises importantes, plutôt favorables à l’industrie et aux ETI

Au niveau macroéconomique, des signaux positifs significatifs sont visibles en termes d’investissement industriel, en cohérence avec les effets attendus des mesures de politique de l’offre, la baisse des impôts de production en constituant un volet essentiel.

3/ Des recettes préservées pour les collectivités locales, mais un amoindrissement du lien avec les entreprises doublé d’une perte d’autonomie fiscale

La compensation opérée par l’Etat en faveur des collectivités territoriales à la suite de la réforme des impôts de production de 2021 a conduit, globalement, à des recettes budgétaires plus élevées pour celles-ci. En revanche, les collectivités territoriales ont vu leur autonomie fiscale amoindrie, et le lien avec les entreprises potentiellement affaibli.

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[BFM Business] Cérémonie de la 5e édition des Grands Prix des ETI

Les succès des ETI françaises étaient à l’honneur lundi 11 septembre 2023 lors de la cérémonie de remise des Grands Prix BFM Business des ETI. Un évènement animé par Raphaëlle Duchemin et Stéphane Pedrazzi et organisé en partenariat avec la Banque Palatine.

Le METI était associé à cet événement et représenté par Charles Robinet-Duffo, vice-président du METI et président-directeur général de Henner. Remettant le prix du Made in France, il a rappelé que « les ETI ont été un rempart contre la désindustrialisation. Et elles sont aux premières loges pour être les locomotives de la réindustrialisation et du produire en France. »

Les six ETI lauréates des Grands Prix des ETI 2023 sont :

  • Le Groupe Baron dans la catégorie « Actionnariat familial ». Spécialiste en conception et fabrication de machines spéciales et lignes de production depuis plus de 37 ans, les valeurs familiales de l’entreprise sont structurantes pour son identité et son savoir-faire.
  • Natural Grass dans la catégorie « Économie du Sport ». Spécialiste des surfaces d'exception pour le sport de haut niveau, la jeune entreprise a déjà un beau palmarès : 70 % des clubs de Ligue 1 lui font confiance.
  • Quercy Refrigération dans la catégorie « Innovation ». Spécialiste du froid industriel et agroalimentaire, l’entreprise est récompensée pour sa production de la machine frigorifique KIBO : innovante, écologique et économique.
  • UPSA dans la catégorie « Made in France ».  Disposant de l’un des plus grands sites industriels pharmaceutiques d’Europe à Agen, UPSA fait rayonner la France dans le monde et est le premier employeur privé du Lot-et-Garonne.
  • ADDEV Materials dans la catégorie « Présence à l’International ». Spécialiste de la transformation et de la découpe des matériaux haute performance, le développement international est au cœur de la stratégie de l’entreprise, qui compte aujourd'hui plus de 20 sites dans 10 pays.
  • Novaxia dans la catégorie « RSE ». Conceptrice de véhicules d’investissements immobiliers dédiés au recyclage urbain, l’approche de l’entreprise vise à déceler la valeur là où elle est souvent négligée, et ce, dans l'intérêt général.

Publié par BFM Business le 11 septembre 2023