[Covid19] Protocole national en entreprise mis à jour le 06/01

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[Interview] La vice-présidente du METI invitée de la Vision d'expert dans Capital

A l’image des TPE, et à la différence des grands groupes, les ETI font entendre leur voix, à deux jours du second tour d’élections législatives susceptibles d’amener l’extrême droite au gouvernement. «Nous ne voulons absolument pas que les pouvoirs publics retombent dans les travers des années 80 et 90, qui ont abouti à une désindustrialisation totale», prévient Sylvie Bernard-Grandjean, vice présidente du METI, mouvement qui fédère depuis 1995 celles que l’on surnomme «les grandes entreprises du coin».

Capital : Pourquoi le METI tient-il à faire entendre sa voix dans la campagne des élections législatives ?

Sylvie Bernard-Grandjean : Les ETI ne font pas de politique. Ce n'est pas leur vocation, elles n’ont pas à dire quoi que ce soit sur les choix des électeurs. Mais les 6 200 ETI françaises, avec un chiffre d'affaires global de 1 000 milliards d'euros par an, soit près du tiers de la richesse nationale, et leurs 3,5 millions d’emplois, représentent l’économie réelle. Et les trois quarts de leurs sites de production étant situés dans des villes moyennes et en zones rurales, elles font vivre des milliers de PME, TPE et artisans fournisseurs ou sous-traitants. L’ETI, c’est la grande entreprise du coin.

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Publiée par Capital le 5 juillet 2024

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[Financement] Baromètre Palatine-METI du financement des ETI #13

La 13e édition du Baromètre Palatine-METI du financement des ETI reflète l’état d’esprit des ETI face à l’incertitude qui caractérise actuellement la situation politique du pays : elles continuent de faire front et de s’inscrire dans le temps long, tout en se montrant plus prudentes dans leurs projections, notamment en matière de projets de croissance sur le territoire national. Cette incitation à temporiser est d’autant forte que les ETI continuent d’accuser le coup des hausses de coûts accumulées depuis près de deux années. Leur situation financière reste fragile, avec en particulier une rentabilité dégradée pour près de la moitié d’entre elles. Dans ce contexte, tout bouleversement de leur écosystème socio-économique pourrait avoir des conséquences désastreuses sur leur développement.
 
L’activité se dégrade et la confiance s’effrite
Les ETI sont nettement moins nombreuses qu’en mars à avoir connu une amélioration de leur chiffre d’affaires sur un an (44% vs. 57%). Elles sont toujours 4 sur 10 à faire état d’un carnet de commandes moins rempli. Surtout, près de 5 sur 10 estiment que leur rentabilité d’exploitation s’est dégradée par rapport à juin 2023. Sans surprise, et bien que la situation de leur secteur d’activité leur paraisse moins problématique qu’en mars, la confiance des dirigeants d’ETI dans les perspectives de leur entreprise pour le second semestre connaît une baisse marquée : plus de 56% d’entre eux sont inquiets (vs. 36,7% en mars). Ils sont ainsi moins nombreux que dans le précédent Baromètre à attendre une hausse de leur chiffre d’affaires en 2024 (45% vs. 51%).
 
Une situation financière en demi-teinte
Certains indicateurs s’améliorent par rapport à la précédente édition :
- 26,6% des ETI font état d’un endettement en dégradation sur un an (vs. 28,6%) ;
- 20,5% rencontrent des difficultés à rembourser leurs différents financements (vs. 26%) ;
- Pour 22,6%, ces difficultés risquent de compromettre le respect de leurs covenants bancaires (vs. plus de 25%).
En revanche, la part d’ETI faisant état d’une situation de trésorerie dégradée augmente significativement : 36%, soit 10 points de plus qu’en mars. Elles sont désormais 4 sur 10 à utiliser leurs lignes de crédit court terme (vs. 3 sur 10) et donc un peu plus nombreuses à rencontrer des besoins de crédit court terme (20% vs. 14%). 14,5% des ETI envisagent de refinancer leur dette actuelle (vs. 8%).
Dans ce contexte, les établissements bancaires continuent de répondre présents : 88% des ETI obtiennent une réponse favorable à leurs demandes de financement.
 
Bien que globalement stabilisée, la tendance inflationniste demeure problématique
Les contraintes conjoncturelles sont toujours ressenties à un niveau très élevé par les ETI. 92% sont concernées par la hausse de la masse salariale et, pour 27%, celle-ci pèse encore plus qu’au T1 2024. Les prix de l’énergie présentent toujours une difficulté pour 88% des ETI. 72% des ETI se disent aussi affectées par la hausse des coûts de financement. A noter également, 20% des ETI font état d’une hausse des coûts de transport, un chiffre en augmentation de plus de 10 points par rapport à mars. 8 ETI sur 10 voient ainsi leur activité toujours entravée par ces différentes contraintes. Plus préoccupant encore, elles sont aujourd’hui 65% à en subir les conséquences sur leurs projets d’investissements, soit 10 points de plus qu’en mars.
 
Les investissements se maintiennent mais se réorientent pour partie en-dehors de l’Hexagone
Les perspectives d’investissement et de créations d’emplois demeurent globalement stables par rapport au premier trimestre de l’année :
- Près de 3/4 des ETI ont initié un ou plusieurs projet(s) de croissance organique en 2024 ou prévoient de le faire ;
- Plus d’1 ETI sur 2 a initié un ou plusieurs projet(s) de croissance externe en 2024 ou prévoit de le faire ;
- Les moyens alloués restent significatifs, tant en termes d’enveloppe que d’emplois.
En revanche, la localisation géographique de ces projets connaît une inflexion inédite depuis le lancement de ce Baromètre en mars 2021 : les ETI sont moins nombreuses à choisir la France (83% vs. 91% en mars pour la croissance organique et 62% vs. 76% pour la croissance externe). En matière de croissance externe, cette évolution se fait en faveur de l’Amérique mais aussi de l’Afrique.

 
Analyse de Nathalie Bulkaert-Grégoire, directrice générale adjointe de la Banque Palatine :
Le baromètre Banque Palatine/METI réalisé après les élections européennes met en exergue les contraintes conjoncturelles auxquelles sont confrontées les ETI françaises. Le coût de la masse salariale, des prix de l'énergie et du transport entravent leur activité et engendrent une baisse de la confiance des dirigeants quant aux perspectives de leur développement au second semestre. Si certains indicateurs s'améliorent, d'autres expriment des tensions plus fortes sur les trésoreries et génèrent des besoins de financements auxquels les banques françaises continuent de répondre favorablement. Le baromètre met également en lumière l'aspiration croissante des ETI françaises à s'ouvrir à de nouveaux marchés internationaux pour leur croissance externe. En effet, 76% des ETI françaises, contre 62% au trimestre précédent, expriment leur motivation à se développer à l'international, tout en gardant un niveau élevé de projets de croissance organique en France (83%). Cette tendance reflète sans doute la confiance des ETI françaises en elles-mêmes (75% d'entre elles sont déjà exportatrices) et l’intérêt pour le savoir-faire "Made in France", soulignant ainsi leur volonté de créer aussi de la valeur en tant qu'exportatrices.
 
Analyse de Frédéric Coirier, PDG du groupe Poujoulat et co-président du METI :
Les résultats de ce Baromètre font état à la fois d’une stabilisation – s’agissant du financement et de l’investissement notamment – et d’une dégradation d’indicateurs clés – confiance, rentabilité (pour près d’une ETI sur deux), trésorerie. La situation du pays se reflète assurément dans ces données collectées juste après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République. Elles portent de notre point de vue un double message : les ETI demeurent les piliers de la solidité et de la croissance de notre économie, mais elles ont été fragilisées par les crises et les coups accumulés. Aussi l’ambition qu’elles affichaient en début d’année pour 2024 a-t-elle laissé la place à la prudence, notamment en ce qui concerne leurs projets pour le site France. Cette prudence pourrait se muer en une dégradation marquée des perspectives si à l’incertitude devait succéder une nouvelle crise et/ou une remise en cause des fondamentaux de la politique économique poursuivie depuis plus d’une décennie et dont les fruits se manifestaient dans la dynamique de croissance patiente des ETI, objectivée par ce Baromètre depuis son lancement.

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[Interview] Le co-président du METI invité sur BFM Business

Ce mardi 2 juillet 2024, Frédéric Coirier, co-président du METI, était l’invité de Good Morning Business sur BFM Business.

Alors que la dissolution de l'Assemblée nationale a placé le pays dans une grande incertitude, il a rappelé que les ETI n'avaient eu de cesse de subir des crises ces dernières années : pandémie, crise des approvisionnements, crise de l'énergie, multiplication des conflits et tensions interétatiques...

Les ETI affrontent donc ce nouveau défi dans une situation de relative fragilité, alors même que les mesures de réalignement compétitif menées depuis plus d'une décennie commençaient à porter leurs fruits : le nombre d'ETI en France a en effet augmenté de 25% depuis la création de la catégorie en 2008.

Il est ainsi indispensable de poursuivre la trajectoire engagée qui est la seule à même de libérer l'emploi, l'investissement et donc la contribution des ETI au mieux-vivre en France. 

Publié par BFM Business le 2 juillet 2024

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[Communiqué] Législatives : les ETI au coeur du mieux vivre et de la prospérité en France

Dans la perspective des élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains, les 6200 ETI françaises, qui représentent près de 3,5 millions d’emplois et réalisent plus de 1000 milliards d’euros de chiffre d’affaires, prennent la parole dans le débat public pour rappeler qu’aucun projet politique n’est viable s’il n’est adossé à la vitalité des entreprises, que rend possible l’engagement de leurs salariés. 

« Grandes entreprises du coin », mais qui exportent très souvent aux quatre coins du monde, les ETI sont essentielles au dynamisme local. 6 200 en France, hélas moins nombreuses que chez nos principaux voisins européens, elles font la force et la cohésion de la vie locale.

Avec 75% des sites de production situés dans les villes moyennes ou en zone rurale, les ETI structurent le paysage économique, entraînant dans le sillage de leur développement tout un réseau de TPE et PME, elles aussi poumons de l’activité et de l’emploi local.

La fidélité de l’ancrage territorial des ETI n’est aujourd’hui plus à démontrer. Leurs engagements multiples dans la vie associative, culturelle, patrimoniale, sociale, sportive locale animent les petites villes et les villages dans lesquelles elles sont implantées.

Elles contribuent assurément au mieux vivre en France.

Aujourd’hui, ces entreprises appellent solennellement les candidats à ne pas entraver leur développement avec des propositions d’un autre temps, tant de fois éprouvées, tant de fois échouées, qui nuiraient à leurs projets d’investissements créateurs d’emplois, ou encore avec des mesures qui conduiraient au repli et condamneraient l’exportation de l’excellence des savoir-faire français sur le continent européen et dans le monde entier.

C’est tout le sens du manifeste des ETI joint à ce communiqué.

Évidemment, beaucoup doit encore être fait pour simplifier la vie des ETI et les remettre dans un cadre de compétitivité propice à leur croissance. Un bout de chemin a été entamé par les pouvoirs publics, depuis plus d’une décennie, avec constance. Il porte des premiers résultats : des usines ouvrent, des sites se développent, le chômage baisse. Malgré les crises violentes, les ETI continuent d’investir et de recruter.

Il n’y a aucune fatalité. Notre pays a tous les atouts pour assurer aux Français une vie apaisée et prospère. Ils peuvent compter sur la combativité et l’engagement des ETI.