[BFM Business] Interview du co-président du METI dans Le Grand journal de l’éco

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[Les Échos] Fiscalité du capital et du travail : même combat !

Pour le co-président du METI, Philippe d'Ornano, il ne faut pas se tromper : la fiscalité du capital est nettement plus taxée que les revenus salariaux, même élevés.

Alors que le débat sur la comparaison entre la taxation du capital et du travail porte en France une forte charge émotionnelle, une étude Fipeco compare la fiscalité des hauts revenus salariaux et celle des actionnaires d'entreprise. Pour les premiers sont comptabilisés l'impôt sur le revenu mais aussi les charges salariales et patronales, considérées comme une taxation du salarié. L'impôt est alors de 64,2 %. La taxation du revenu du capital, elle, additionne la part de création de valeur imposée dans l'entreprise (18,8 %) et celle payée lors de la distribution (flat tax et contribution aux hauts revenus, soit 32,4 %) pour un total de 51,2 %.

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Publié par Les Echos le 29 novembre 2023

 

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[Publication] 3e édition de l’Observatoire INBONIS Rating – METI sur les PME de croissance et ETI face à la réindustrialisation

INBONIS Rating, première agence de notation européenne spécialisée pour les PME et ETI, et le METI publient la 3e édition de leur Observatoire en partenariat avec La Banque Postale et le Club ETI Ile-de-France sur le thème « Les PME de croissance et ETI face à la réindustrialisation ». Ces travaux ont permis d’identifier les atouts et les faiblesses des PME de croissance et ETI industrielles pour relever le défi de la réindustrialisation.

Cette troisième édition est le fruit de l’analyse d’un échantillon de plus de 500 entreprises notées par INBONIS Rating, à partir de sa base de données uniques, construite avec plus de 50 000 data points qualitatifs, ainsi que sur la base de l’INPI qui recensait 2 954 ETI et PME de croissance positionnées dans le secteur industriel (1 358 ETI et 1 596 PME de croissance). Cet Observatoire s’appuie également sur les risques environnementaux tels que définis par l’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group) : le changement climatique, la pollution, la gestion de l’eau, la biodiversité et l’écosystème, et l’économie circulaire et la gestion des déchets.

Il s’inscrit dans un contexte, particulier, marqué par :
- Une conjoncture mondiale qui se durcit, sur laquelle viennent peser de nouveaux risques géopolitiques, qui, conjuguée à la sortie des dispositifs de soutien post pandémique, se traduit par une hausse globale des faillites d’entreprises y compris industrielles.
- Un choc de coûts qui perdure : énergie, intrants industriels, masse salariale, financement en lien avec la hausse des taux d’intérêts.
- Un mur d’investissements colossal auquel sont confrontées les PME de croissance et ETI, lié au défi majeur de la décarbonation, mais également aux risques cyber, à la numérisation, à la modernisation de l’appareil productif et à l’innovation.

C’est dans ce contexte passablement chahuté que PME de croissance et ETI vont être désormais contraintes de s’armer pour utiliser la nouvelle grammaire de la mesure de leur performance extra-financière (CSRD notamment). Un autre défi de taille !

Quelques enseignements clés de cet Observatoire :

●  Le secteur des ETI et PME de croissance industrielles est très concentré en France (48 % d’entre elles appartiennent au secteur manufacturier) et occupe une place centrale dans l’économie française. Les ETI et PME de croissance industrielles accumulent au total un chiffre d’affaires de 167 milliards d’euros et un EBITDA de 17 milliards d’euros.

●  Faisant face à un environnement incertain et peu favorable, ces entreprises sont néanmoins très solides : en appliquant la méthodologie INBONIS Rating à l’ensemble des ETI et PME de croissance industrielles, elles seraient 71,4 % à obtenir un cran de notation de crédit égal ou supérieur à BB. 17,4 % des ETI et PME de croissance industrielles notées par INBONIS Rating en France obtiennent une notation investment grade (BBB ou supérieure), ce qui, extrapolé à l’ensemble des ETI et PME de croissance industrielles, pourrait représenter plus de 500 entreprises investment grade.

●  Le secteur industriel retrouve de timides couleurs : L’EBITDA des ETI et PME de croissance industrielles a enregistré une baisse ces dernières années, ce qui, associé à un niveau de chiffre d’affaires moyen constant, a entrainé une baisse globale de la marge d’EBITDA. Des signes d’amélioration récents sont néanmoins perceptibles.

●  La quasi-totalité des 2 954 ETI et PME de croissance industrielles est très exposée au moins à un des risques environnementaux définis par l'EFRAG. Les ETI et PME de croissance industrielles affichent une exposition très élevée au risque environnemental, particulièrement au titre de la gestion des déchets et de l’impact sur le changement climatique, touchant près de la moitié des entreprises analysées. Elles devraient augmenter de 32 % leur niveau actuel en dépenses d’investissement pour faire face aux risques ESG.

●  La capacité d’investissement des PME de croissance et des ETI implique également une politique économique au service de la consolidation de leurs fonds propres. Engagée depuis plusieurs années par le Gouvernement, elle doit viser 4 priorités :
o Accélérer le redressement compétitif du site France
o Sécuriser un prix de l’énergie compétitif
o Permettre aux PME et aux ETI d’accéder aux grands programmes d’investissements
o Faire reconnaître la spécificité des ETI à l’échelle européenne

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[Les Échos] Philippe d’Ornano : « Si l’on veut plus d’ETI, il faut que la France soit plus compétitive »

Alors qu'Emmanuel Macron annonce ce mardi un nouveau plan pour faire grandir les PME, le METI plaide pour une accélération de l'allègement de la fiscalité de production. Son co-président Philippe d'Ornano, également président de Sisley, s'inquiète de « mesures en germe dans le projet de loi de finances ».

Le plan ETIncelles succède à la Stratégie Nation ETI lancée en 2020. Les choses ont-elles bougé depuis ?

Oui, et il faut saluer les mesures prises déjà depuis sept ans. L'approche vis-à-vis des entreprises en général et des ETI en particulier s'est inversée, avec un réalignement compétitif par rapport à notre environnement européen, voire mondial. L'allègement du coût du travail, la baisse de l'impôt sur les sociétés, la réforme de la fiscalité du capital ou la diminution des impôts de production ont été efficaces.

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Publié par Les Echos le 21 novembre 2023

 

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[Financement] Baromètre Palatine-METI du financement des ETI #10

Après des débuts prometteurs, l’année 2023 risque de se terminer sur une note moins sereine pour les ETI. La plupart des indicateurs relatifs à leur situation financière présentent désormais une tendance baissière, selon le 10ème Baromètre Palatine-METI du financement des ETI, réalisé du 31 août au 11 septembre 2023 auprès de plus de 1200 ETI. Malgré ce fléchissement conjoncturel lié à l’accumulation de difficultés, les ETI résistent et préservent à ce stade leur dynamique d’investissements.

Des inquiétudes pour 2024 mais une activité qui se maintient en 2023
Près de 4 ETI sur 10 jugent que la situation de leur secteur d’activité s’est dégradée sur un an (vs. 30% en mars) et la même proportion rapporte un carnet de commandes en berne par rapport au S2 2022. En outre, 1 ETI sur 5 redoute que son chiffre d’affaires évolue à la baisse en 2024. L’activité devrait néanmoins se maintenir en 2023 : près de 2 ETI sur 3 attendent un chiffre d’affaires en hausse par rapport à 2022. Aussi la confiance reste-t-elle à un niveau relativement élevé : 70% des dirigeants sont assez ou très confiants pour la fin de l’année.
 
La tendance baissière se reflète dans la situation financière des ETI
La situation financière des ETI est moins confortable qu’en début d’année. 1 ETI sur 3 fait part d’une situation de trésorerie en dégradation, plus d’1 sur 4 d’un endettement net total en dégradation. L’utilisation des lignes de crédit court terme progresse sensiblement par rapport à mars (50% vs. 34%), tout comme la part des ETI manifestant un besoin de crédit court terme supplémentaire (28% vs. 17%). L’augmentation des taux d’intérêt commence aussi à se faire sentir : elle a déjà un impact sur les projets de plus de 15% des ETI.
 
Les contraintes s’accumulent
Les difficultés conjoncturelles observées depuis 2022, liées notamment au contexte inflationniste et à la crise de l’énergie, continuent de peser lourd sur l’activité des ETI. La hausse des prix de l’énergie est toujours un problème pour 96% d’entre elles. 30% des ETI connaîtront ainsi en 2023 une hausse de leur facture supérieure de plus de 100% par rapport à 2021. La hausse de la masse salariale, résultant des revalorisations liées à l’inflation mais aussi des difficultés de recrutement, est de plus en plus problématique pour les ETI. De façon générale, 1 ETI sur 3 est confrontée à une augmentation de ses coûts de production de plus de 10%. Ce n’est donc pas une surprise si la multiplication de ces contraintes pénalise la rentabilité de plus de 9 ETI sur 10 et les projets de 2 ETI sur 3.
 
La dynamique d’investissements résiste mais la voilure se réduit
Les ETI font preuve de constance et de persévérance dans leurs projets de croissance : la croissance organique sera au rendez-vous pour 63 % d’entre elles en 2023, et la croissance externe pour près de la moitié d’entre elles. Ces projets se concrétisent toujours très majoritairement en France. L’enveloppe et le nombre d’emplois associés demeurent significatifs mais affichent là encore une tendance globalement baissière par rapport au précédent baromètre, à l’exception des créations d’emplois liées aux projets de croissance organique : 53% des ETI concernées devraient ainsi générer en 2023 au moins 50 emplois en lien avec ces projets (vs. 42% en mars).