Paris, le 22 septembre 2025 – Le METI, qui représente les entreprises de taille intermédiaire (ETI) françaises, s’oppose formellement au projet de taxe ZUCMAN :
La Taxe ZUCMAN va tuer les ETI
L’immobilier étant déjà fiscalisé à l’IFI, la taxe ZUCMAN est essentiellement une taxe contre les entreprises, contre les ETI et contre le Made in France ! Une taxe anti-ETI :
1. Une taxe contre les entreprises car elle intègre les biens professionnels et l’outil de travail. Pire que l’ISF. Elle entend taxer les actifs y compris professionnels à hauteur de 2 % annuel.
2. Une taxe contre les ETI car le seuil de 100 M € de valorisation cible spécialement les ETI. Les licornes (comme Mistral) ne sont pas les seules concernées. C’est le cœur du tissu industriel, constitué à 70 % d’entreprises familiales, qui est ciblé.
3. Une taxe contre le Made in France, car la France serait la seule à l’appliquer. Étrange idée dans un pays qui prélève déjà chaque année 130 Mds € de plus sur ses entreprises que ses voisins européens, pénalisant ainsi la production et le travail en France. Loin de corriger cette erreur économique, la taxe ZUCMAN l’aggrave.
De graves conséquences :
1. VULNÉRABILITÉ FATALE : Pour les ETI « rentables » la taxe ZUCMAN contraint à une distribution massive de dividendes afin de permettre aux actionnaires de s’acquitter de l’impôt. Un assèchement des fonds propres de l’entreprise française qui freinera l’investissement, l’emploi, le développement à l’export, la recherche, la transformation environnementale. Une perte dramatique de compétitivité dans une concurrence mondiale féroce. Les entreprises à faibles marges devront détruire des emplois, fermer des sites ou se vendre pour que l’impôt puisse être acquitté.
2. LA TAXE ZUCMAN TUEUSE D’ETI FRANÇAISES : 2 % de la valeur au regard des rentabilités industrielles va conduire à des ventes forcées d’ETI aux États-Unis ou à la Chine. C’est refaire en pire ce qui s’est passé dans les années 1980-1990. A l’époque, plus de 1000 entreprises leaders sur leur marché mondial ont été rachetées, beaucoup de grosses PME ont été contraintes de se vendre avant d’arriver à la taille ETI. La France compte toujours trois fois moins d’ETI que l’Allemagne et elle est le pays le plus désindustrialisé de l’OCDE. Il serait inexcusable de commettre à nouveau les erreurs du passé. Et les dommages seraient irréparables, une fois les entreprises vendues.
3. DES CONSÉQUENCES SOCIALES EN CASCADE : Lorsque les entreprises payent, ce sont toujours les salariés qui trinquent et les Français qui s’appauvrissent. Les ETI sont les plus gros employeurs locaux et, avec 125 000 implantations dans nos villes moyennes et nos villages, elles ont assuré 25% de la création de nouveaux sites industriels depuis 2022 ; dans les bassins qui regroupent le plus d’ETI le chômage est au plus bas par rapport à la moyenne nationale. S’attaquer aux ETI, c’est s’attaquer à la vie locale, au dynamisme de nos artisans, TPE, PME. C’est détruire la cohésion sociale. Refaire les erreurs fiscales d’hier, c’est créer les horreurs sociales de demain.
Une taxe injuste et inefficace :
1. Une taxe injuste parce que, dans le pays le plus fiscalisé de l’OCDE, elle taxerait des parts d’entreprises indifféremment des bénéfices et pousserait ainsi les actionnaires qui ne peuvent pas payer l’impôt à vendre.
2. Une taxe inefficace car, comme le montre l’exemple de la CDHR (contribution différentielle sur les hauts revenus) instaurée dans le budget 2025, la surtaxation, dans un monde ouvert, ne produit jamais le rendement attendu.


