A l’image des TPE, et à la différence des grands groupes, les ETI font entendre leur voix, à deux jours du second tour d’élections législatives susceptibles d’amener l’extrême droite au gouvernement. «Nous ne voulons absolument pas que les pouvoirs publics retombent dans les travers des années 80 et 90, qui ont abouti à une désindustrialisation totale», prévient Sylvie Bernard-Grandjean, vice présidente du METI, mouvement qui fédère depuis 1995 celles que l’on surnomme «les grandes entreprises du coin».

Capital : Pourquoi le METI tient-il à faire entendre sa voix dans la campagne des élections législatives ?

Sylvie Bernard-Grandjean : Les ETI ne font pas de politique. Ce n'est pas leur vocation, elles n’ont pas à dire quoi que ce soit sur les choix des électeurs. Mais les 6 200 ETI françaises, avec un chiffre d'affaires global de 1 000 milliards d'euros par an, soit près du tiers de la richesse nationale, et leurs 3,5 millions d’emplois, représentent l’économie réelle. Et les trois quarts de leurs sites de production étant situés dans des villes moyennes et en zones rurales, elles font vivre des milliers de PME, TPE et artisans fournisseurs ou sous-traitants. L’ETI, c’est la grande entreprise du coin.

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Publiée par Capital le 5 juillet 2024