Le « confinement énergétique » est plus lourd de menaces que le précédent et appelle des solutions proportionnées à l’enjeu, s’alarment les co-présidents du METI, Frédéric Coirier et Philippe d'Ornano.

Début septembre, le METI redoutait de voir 7% des ETI stopper leur activité en raison de la flambée de l’énergie, où en est-on ?

Frédéric Coirier : La situation s’est hélas aggravée. Nous prévoyons qu’une ETI sur deux ralentisse son activité et il est probable qu’une sur dix l’arrête complètement. Ce troisième trimestre est l’un des plus mauvais que les ETI aient connus depuis 2009, pour l’emploi et les investissements. Avec une énergie cinq, dix, parfois vingt fois plus chère et l’inflation des coûts de production, des dizaines d’ETI hier solides et en pleine croissance sont aujourd’hui menacées de faillite, en particulier dans l’agroalimentaire, la chimie, la métallurgie, la plasturgie, les transports…

(...)

Publié par L'Opinion le 27 octobre 2022