Seven2 et EY, avec OpinionWay et le soutien du METI et de Gilles Babinet, publient la 5ème édition du Baromètre « Future Ready » de la transformation des ETI. Ce baromètre présente et analyse les résultats du sondage mené auprès de 150 dirigeants et 1 000 de leurs collaborateurs sur l’état de leur transformation – numérique, talents et environnement. De quoi conditionner la capacité des ETI à s’inscrire dans la durée et à bien se positionner dans un monde qui connaît de profondes et rapides mutations. 

« Alors que les ETI françaises s’estiment de plus en plus matures dans leur transformation numérique, des freins comme la résistance au changement ou l’appropriation de nouveaux usages ou outils persistent. Moins maîtrisées, les nouvelles technologies, comme l’intelligence artificielle, figurent toujours au bas du classement des priorités. Elles constituent pourtant un enjeu essentiel de la transformation des ETI » expliquent Gregory Salinger et Alban de L’Espinay, respectivement associés chez Seven2 et EY, co-auteurs de cette nouvelle édition. « Les ETI doivent aussi accélérer leurs transformations RH et environnementale. D’une part pour attirer et fidéliser les talents. D’autre part, pour anticiper le futur de l’entreprise et son impact sur l’environnement : les collaborateurs eux-mêmes jugent en effet cette transformation cruciale, conscients qu’à terme, cela aura un impact le modèle d’affaires et d’organisation de leur entreprise. »

Les ETI qui ont pris le train de la transformation numérique doivent continuer à innover - l’IA reste un défi

  • Les ETI progressent en matière de collecte, de traitement et d’utilisation des données mais il est préoccupant d’observer que l’intelligence artificielle reste reléguée en bas du classement des priorités. Seules 5 % des ETI font de l’IA un investissement prioritaire.
  • 76 % des dirigeants (vs. 59 % en 2017) et 69 % des collaborateurs estiment la stratégie numérique de leur entreprise mature (au stade maîtrisé ou en développement).
  • 86 % des collaborateurs jugent que la transformation digitale est un enjeu fondamental pour la compétitivité de leur entreprise. Dans le même temps, 57% des dirigeants estiment que le premier obstacle à surmonter pour adapter leur entreprise à la révolution numérique est la résistance au changement.
  • La cybersécurité reste en tête des priorités : la quasi-totalité (99 %) des dirigeants indiquent avoir sensibilisé leurs collaborateurs au sujet et 80 % des collaborateurs le confirment. Près d’un tiers des ETI a subi une cyberattaque au cours de l’année passée : un chiffre en baisse par rapport à la mesure 2021.
  • Si la satisfaction de la relation client est mesurée par 71 % des dirigeants, 23 % de leurs collaborateurs estiment qu’aucun changement n’en découle.


Recruter et fidéliser en embarquant les collaborateurs dans le projet d’entreprise

  • 93% des dirigeants signalent des difficultés pour recruter des talents et 71% pour retenir les talents.
  • Les dirigeants s’accordent sur l’importance de la rémunération : 93% d’entre eux prévoient des incitations financières — revalorisations de salaires notamment — au cours de l’année à venir.
  • Mais les collaborateurs ont aussi d’autres aspirations qui semblent alignées avec la feuille de route de la transformation des RH : les dirigeants souhaitent investir dans des dispositifs de développement professionnel via la formation continue (90 %), l’accompagnement des évolutions de carrière (86 %) et un meilleur suivi de la performance individuelle (78 %).
  • Les dirigeants sont aussi désireux d’investir dans des dispositifs pour que leurs collaborateurs puissent s’engager dans la transformation environnementale et sociale de leur entreprise (79 %) et/ou pour promouvoir la diversité et l’inclusion (78 %).
  • Cette quête de sens s’exprime de façon croissante : 90 % des collaborateurs considèrent que la formalisation de la raison d’être de leur entreprise est importante pour leur épanouissement professionnel. Si une majorité des dirigeants en sont conscients et estiment avoir engagé ce travail, sa diffusion au sein de l’organisation reste partielle : 57 % des collaborateurs indiquent que leur entreprise n’a pas formalisé sa “raison d’être” ou ne pas savoir si c’est le cas.

Les ETI, figures de proue de la transition environnementale

  • 82% des collaborateurs jugent que l’engagement de leur entreprise dans la transition environnementale est important.
  • Plus d’un tiers des dirigeants (35 %) reconnaissent que leur activité a un impact négatif sur l’environnement.
  • 6 dirigeants sur 10 considèrent les enjeux environnementaux comme prioritaires et ont engagé la transformation de leur entreprise.
  • 64 % des dirigeants estiment même que la transformation en cours a des impacts moyens ou forts sur leur modèle d’affaires (pricing, offres…) et  58 % sur leur modèle d’organisation de travail.
  • 73 % des ETI ont défini un axe de neutralité carbone et un dirigeant sur quatre pense atteindre cet objectif avant 2030. Les trois quarts d’entre eux disent avoir mis en œuvre un plan d’action pour ce faire. 
  • 93 % des ETI ont déjà mis en place un dispositif pour réduire leur consommation énergétique. En revanche, sobriété numérique, biodiversité, transport sont trois pistes de progression de la transformation environnementale : elles sont investies par moins de 60% des dirigeants. 


« Se transformer pour réduire son empreinte environnementale, c’est une évidence pour les ETI. Si nous voulons durer, nous devons changer. Chez Manutan, le virage a été pris depuis plusieurs années déjà. Mais la difficulté, c’est la complexité : les chantiers sont nombreux et correspondent à des volumes d’investissement inédits. Ils ne peuvent donc pas tous être menés de front, d’autant que les solutions ne sont pas toujours matures ni même disponibles. C’est un vrai défi pour les dirigeants que nous sommes : nous devons résoudre une équation qui engage notre entreprise dans la durée sans en avoir tous les termes » explique Pierre-Olivier Brial, directeur général délégué de Manutan et vice-président du METI.


Méthodologie
: sondage réalisé en février et mars 2023 sur un échantillon constitué par la méthode des quotas de 150 dirigeants et décideurs d’ETI françaises (entre 250 et 4 999 salariés; CA<1,5 milliard d’euros) par entretien téléphonique et de 1007 collaborateurs d’ETI françaises par entretien en ligne.