[BFM Business] Philippe d'Ornano exprime l'inquiétude des ETI à la veille du reconfinement

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[Europe] Audition de la vice-présidente du METI au Sénat

Ce mardi 4 mars 2025, Sylvie BERNARD-GRANDJEAN, vice-présidente du METI et directrice générale de REDEX Group, a été auditionnée au Sénat dans le cadre d'une table-ronde organisée conjointement par la Délégation sénatoriale aux entreprises et la Commission des Affaires européennes sur les enjeux européens des entreprises.

Sylvie BERNARD-GRANDJEAN est intervenue aux côtés de Laurent BATAILLE, président de Schneider Electric France, représentant l’Afep, et Isabelle MAQUET, conseillère économique à la Représentation de la Commission européenne en France.

Notre vice-présidente a rappelé combien le METI se bat pour obtenir une simplification des normes et une reconnaissance des ETI à l'échelle européenne. Elle a souligné les avancées salutaires et nécessaires que représentent les dernières annonces de la Commission européenne, mais aussi appelé à ce qu'elles se traduisent sans délai dans les faits : "on n'a plus le temps de prendre du temps".

Elle a également regretté que la création de la catégorie mid-caps européenne ne soit pas intervenue avant le premier projet de loi omnibus, sachant qu'elle constitue un puissant levier de simplification. Elle a ainsi plaidé pour que sa création advienne dès que possible et suivant une définition aussi ambitieuse que possible.

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[Tribune] Faire des ETI les championnes de la décarbonation

Après la crise énergétique de 2022, les ETI françaises se sont tournées vers les énergies renouvelables et le nucléaire. Mais la régulation post-ARENH et la fiscalité ne sont pas adaptées à leurs taille et activité, déplore Frédéric COIRIER, co-président du METI.

 

En matière d'énergie, longtemps, les ETI françaises ont nagé dans le bonheur de la simplicité et de la compétitivité. Les bonheurs sont rares dans un pays où les coûts de production restent les plus élevés de l'Union européenne en raison du poids des prélèvements obligatoires et de la complexité.

Le parc électronucléaire français assurait en effet à nos ETI, industrielles (50 % de l'industrie française) et fortement exportatrices (86 % d'entre elles), une sécurité d'approvisionnement assortie de coûts très compétitifs en comparaison avec leurs concurrentes européennes.

Cet avantage compétitif a été brisé net par la crise énergétique de 2022. Avec une combinaison des plus malheureuses : déclenchement de la guerre en Ukraine, structuration du marché européen fondé sur la règle du « merit order », indisponibilité de plusieurs dizaines de réacteurs, contrats échus et renégociés au pire moment avec les fournisseurs.

Résultat : l'immense majorité des ETI industrielles ont vu leur coût d'électricité exploser en 2023 et 2024, souvent multiplié par 4. Parfois par 10. Aujourd'hui encore, les marges s'en souviennent…

(...)

Publiée par Les Échos le 4 mars 2025

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[Simplification] L’omnibus encore loin de son terminus

Une copie moins ambitieuse qu’espéré mais de premières avancées pour les ETI françaises

Cela faisait plus de quatre ans que le METI alertait sur le choc de complexité généré par les nouvelles obligations déclaratives issues du Pacte Vert européen. En premier lieu desquelles la CSRD, qui devait s’imposer à toutes les ETI avec des contraintes et des coûts de mise en œuvre totalement disproportionnés par rapport aux moyens du Mittelstand européen. 

Notre ligne a toujours été : les ressources humaines et financières diverties par la collecte de centaines d’indicateurs ne vont pas dans la transformation environnementale concrète et réelle de l’entreprise. En clair : plutôt l’action que la paperasse. Alors que le cadre compétitif français et européen dans lequel évoluent nos entreprises ne cesse de se dégrader, ce tsunami normatif risquait d’emporter définitivement les ETI et l’industrie européennes.

Ce cri d’alerte a été entendu. Les annonces de la Commission européenne, ce mercredi 26 février 2025, témoignent d’un effort certain et d’avancées certes partielles mais importantes, ainsi que d’une prise de conscience et de voies concrètes de simplification. Ces dernières devraient alléger le fardeau normatif des ETI via trois principaux leviers : 

  • Plus de temps avec le report de la CSRD de deux ans pour les entreprises de la vague 2 et 3 (celles qui n’étaient pas concernées par une publication dès 2025), et le report d’un an de la date limite de la CS3D ;
  • Moins de contraintes avec notamment la révision des ESRS (standards de durabilité qui déterminent le nombre d’indicateurs) et de la Taxonomie, la limitation du devoir de vigilance (CS3D) aux partenaires directs et de la certification à une mission d’assurance limitée (vs. assurance raisonnable) ;
  • Moins d’entreprises avec un relèvement des seuils définissant le périmètre des entreprises concernées par la CSRD (1000 salariés et 50M€ de CA) et la Taxonomie (1000 salariés et 450M€ de CA). Ce sont ainsi 8 ETI sur 10 qui devraient être désormais dispensées de l’obligation de rapportage.

Avec la guerre commerciale qui se dessine, les tensions géopolitiques, et la concurrence mondiale plus féroce que jamais, nous aurions pu espérer une simplification encore plus ambitieuse. La création dès à présent d’une catégorie midcaps européenne aurait permis d’alléger plus franchement les contraintes qui pèsent si lourd sur le coeur du Mittelstand européen.

Nous plaiderons aussi pour que ces premières simplifications se traduisent de façon concrète et urgente pour les entreprises.

L’Omnibus européen est encore loin du terminus. Le METI poursuit son travail de conviction et de proposition auprès des institutions européennes.

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[Interview] Frédéric Coirier : « Cela fait trois ans que nous disons que la CSRD est un monstre »

Alors que la Commission européenne présente mercredi 26 février son premier "Omnibus" de simplification, Les Échos publient une interview du co-président du METI Frédéric COIRIER.


Avez-vous bon espoir que l'Union européenne reconnaisse la catégorie des ETI ?

Les choses vont dans le bon sens. L'Europe parle depuis quelque temps déjà de la catégorie mid-caps. Le sujet est dans l'agenda de la commission pour améliorer la compétitivité européenne. L'Etat français a d'ailleurs clairement pris position sur ce sujet. Reste à définir un point crucial : le niveau de seuil de cette nouvelle catégorie.

Au début des discussions, un spectre de 250 à 500 salariés a été évoqué. Nous estimons que c'est trop étroit. Cela n'embarquerait qu'une petite part des ETI européennes. Je rappelle que la définition française va jusqu'à 5.000 salariés. Dans l'idéal, il faudrait s'aligner sur cette échelle en Europe. Mais dans un premier temps, le seuil proposé par les autorités françaises, à 1.500, constituerait une première étape salutaire.


Le METI défend depuis des années ce sujet. Sa nécessité est-elle partagée par les autres pays européens ?

Oui, la prise de conscience est générale. Les entreprises de cette taille sont autour de 20.000 en Allemagne, 10.000 en Italie, et 6.800 en France.

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Publiée par Les Échos le 24 février 2025