Des réformes récentes ont commencé à moderniser la représentation du personnel afin de la rendre plus efficace. Ces mesures de bon sens favorisent un dialogue dynamique et respectueux dans nos PME et nos ETI. Nous les avons toujours soutenues.
C’est dans cet esprit que s’inscrivait la première mouture du projet de loi présenté par Myriam El Khomri, visant à encourager de manière encore plus ambitieuse la négociation dans l’entreprise. Là encore, c’était le bon sens qui prévalait. Avec les à-coups de l’économie d’aujourd’hui, qui peut nier que c’est bien au niveau de l’entreprise, en prise directe avec son activité, qu’il faut arrimer le dialogue et la négociation sociale ? Nous sommes au XXIe siècle et non plus au XIXe. A l’heure de l’Internet et des réseaux sociaux, les salariés sont formés, bien informés, et en mesure de prendre en main leur vie personnelle et professionnelle avec pragmatisme. A l’heure de la montée de gamme, les dirigeants d’entreprise ne peuvent réussir sans des équipes engagées et motivées.
Passer des accords dans l’entreprise pour les salaires ou la durée du travail : ce n’étaient pas les équipes des PME et des ETI qui allaient s’en plaindre, alors que le modèle social et le climat de ces entreprises sont plébiscités par les Français dans toutes les enquêtes d’opinion.
Las ! En l l‘état, le projet de loi ne contient plus aucune des principales avancées de l’avant-projet. Plus grave, cette nouvelle version exclut un grand nombre de PME, d’ETI et tous leurs salariés.
En effet, dans ce type d’entreprise, alors que le climat social y est traditionnellement serein, aucun accord ne pourra être négocié... Lire la totalité de l'article