Sept pays européens, par la voix de mouvements d'entreprises représentant l'"économie réelle" dont le METI, ont appelé mardi 27 juin l'Union européenne à réorienter sa politique industrielle pour tenir compte de la situation des PME et des entreprises de taille intermédiaire (ou mid-caps).

Ces dernières n'auront pas les moyens de mener à bien les transformations nécessaires pour assurer leur pérennité, en premier lieu desquelles la transformation environnementale, si la politique industrielle de l'UE ne prend pas en compte de façon structurante et même prioritaire leurs enjeux de compétitivité.

Intensification de la compétition internationale, hausse des coûts de production, difficultés de recrutement et pénurie de talents, tensions sur les matières premières, inégalité d'accès aux financements publics et privés, multiplication des obligations déclaratives... : telles sont les principales contraintes avec lesquelles les PME et ETI européennes doivent aujourd'hui composer pour poursuivre si ce n'est développer leur activité.

Dans ce contexte, il est crucial de déployer une politique industrielle réaliste et volontariste, assise sur un cadre réglementaire adapté aux contraintes - de plus en plus nombreuses - et proportionné aux ressources - de plus en plus mobilisées - des entreprises de l'"économie réelle". 

C'est tout le sens du manifeste initié par la confédération européenne CEA-PME et publié à l'attention des décideurs européens, dont le METI est signataire aux côtés de représentants de six autres pays européens.

C'est aussi tout le sens du message porté par la vice-présidente du METI et directrice générale de Redex, Sylvie Grandjean, dans le cadre d'un débat organisé mercredi 28 juin par le think tank européen de référence European Policy Center (EPC).

Les échanges ont notamment permis de souligner la situation singulière des ETI, ou mid-caps, eu égard aux évolutions reglémentaires en cours, notamment s'agissant de la nouvelle directive sur le reporting extra-financière (CSRD). Celle-ci se profile en effet comme un choc de complexité inédit pour ces entreprises, qui sont assimilées par le législateur européen aux grandes entreprises alors que leurs moyens sont considérablement moindres.