[BFM Business] Philippe d’Ornano invité de Good Morning Business le 23/01

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[Publication] 3e édition de l’Observatoire INBONIS Rating – METI sur les PME de croissance et ETI face à la réindustrialisation

INBONIS Rating, première agence de notation européenne spécialisée pour les PME et ETI, et le METI publient la 3e édition de leur Observatoire en partenariat avec La Banque Postale et le Club ETI Ile-de-France sur le thème « Les PME de croissance et ETI face à la réindustrialisation ». Ces travaux ont permis d’identifier les atouts et les faiblesses des PME de croissance et ETI industrielles pour relever le défi de la réindustrialisation.

Cette troisième édition est le fruit de l’analyse d’un échantillon de plus de 500 entreprises notées par INBONIS Rating, à partir de sa base de données uniques, construite avec plus de 50 000 data points qualitatifs, ainsi que sur la base de l’INPI qui recensait 2 954 ETI et PME de croissance positionnées dans le secteur industriel (1 358 ETI et 1 596 PME de croissance). Cet Observatoire s’appuie également sur les risques environnementaux tels que définis par l’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group) : le changement climatique, la pollution, la gestion de l’eau, la biodiversité et l’écosystème, et l’économie circulaire et la gestion des déchets.

Il s’inscrit dans un contexte, particulier, marqué par :
- Une conjoncture mondiale qui se durcit, sur laquelle viennent peser de nouveaux risques géopolitiques, qui, conjuguée à la sortie des dispositifs de soutien post pandémique, se traduit par une hausse globale des faillites d’entreprises y compris industrielles.
- Un choc de coûts qui perdure : énergie, intrants industriels, masse salariale, financement en lien avec la hausse des taux d’intérêts.
- Un mur d’investissements colossal auquel sont confrontées les PME de croissance et ETI, lié au défi majeur de la décarbonation, mais également aux risques cyber, à la numérisation, à la modernisation de l’appareil productif et à l’innovation.

C’est dans ce contexte passablement chahuté que PME de croissance et ETI vont être désormais contraintes de s’armer pour utiliser la nouvelle grammaire de la mesure de leur performance extra-financière (CSRD notamment). Un autre défi de taille !

Quelques enseignements clés de cet Observatoire :

●  Le secteur des ETI et PME de croissance industrielles est très concentré en France (48 % d’entre elles appartiennent au secteur manufacturier) et occupe une place centrale dans l’économie française. Les ETI et PME de croissance industrielles accumulent au total un chiffre d’affaires de 167 milliards d’euros et un EBITDA de 17 milliards d’euros.

●  Faisant face à un environnement incertain et peu favorable, ces entreprises sont néanmoins très solides : en appliquant la méthodologie INBONIS Rating à l’ensemble des ETI et PME de croissance industrielles, elles seraient 71,4 % à obtenir un cran de notation de crédit égal ou supérieur à BB. 17,4 % des ETI et PME de croissance industrielles notées par INBONIS Rating en France obtiennent une notation investment grade (BBB ou supérieure), ce qui, extrapolé à l’ensemble des ETI et PME de croissance industrielles, pourrait représenter plus de 500 entreprises investment grade.

●  Le secteur industriel retrouve de timides couleurs : L’EBITDA des ETI et PME de croissance industrielles a enregistré une baisse ces dernières années, ce qui, associé à un niveau de chiffre d’affaires moyen constant, a entrainé une baisse globale de la marge d’EBITDA. Des signes d’amélioration récents sont néanmoins perceptibles.

●  La quasi-totalité des 2 954 ETI et PME de croissance industrielles est très exposée au moins à un des risques environnementaux définis par l'EFRAG. Les ETI et PME de croissance industrielles affichent une exposition très élevée au risque environnemental, particulièrement au titre de la gestion des déchets et de l’impact sur le changement climatique, touchant près de la moitié des entreprises analysées. Elles devraient augmenter de 32 % leur niveau actuel en dépenses d’investissement pour faire face aux risques ESG.

●  La capacité d’investissement des PME de croissance et des ETI implique également une politique économique au service de la consolidation de leurs fonds propres. Engagée depuis plusieurs années par le Gouvernement, elle doit viser 4 priorités :
o Accélérer le redressement compétitif du site France
o Sécuriser un prix de l’énergie compétitif
o Permettre aux PME et aux ETI d’accéder aux grands programmes d’investissements
o Faire reconnaître la spécificité des ETI à l’échelle européenne

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[Les Échos] Philippe d’Ornano : « Si l’on veut plus d’ETI, il faut que la France soit plus compétitive »

Alors qu'Emmanuel Macron annonce ce mardi un nouveau plan pour faire grandir les PME, le METI plaide pour une accélération de l'allègement de la fiscalité de production. Son co-président Philippe d'Ornano, également président de Sisley, s'inquiète de « mesures en germe dans le projet de loi de finances ».

Le plan ETIncelles succède à la Stratégie Nation ETI lancée en 2020. Les choses ont-elles bougé depuis ?

Oui, et il faut saluer les mesures prises déjà depuis sept ans. L'approche vis-à-vis des entreprises en général et des ETI en particulier s'est inversée, avec un réalignement compétitif par rapport à notre environnement européen, voire mondial. L'allègement du coût du travail, la baisse de l'impôt sur les sociétés, la réforme de la fiscalité du capital ou la diminution des impôts de production ont été efficaces.

(...)

Publié par Les Echos le 21 novembre 2023

 

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[Financement] Baromètre Palatine-METI du financement des ETI #10

Après des débuts prometteurs, l’année 2023 risque de se terminer sur une note moins sereine pour les ETI. La plupart des indicateurs relatifs à leur situation financière présentent désormais une tendance baissière, selon le 10ème Baromètre Palatine-METI du financement des ETI, réalisé du 31 août au 11 septembre 2023 auprès de plus de 1200 ETI. Malgré ce fléchissement conjoncturel lié à l’accumulation de difficultés, les ETI résistent et préservent à ce stade leur dynamique d’investissements.

Des inquiétudes pour 2024 mais une activité qui se maintient en 2023
Près de 4 ETI sur 10 jugent que la situation de leur secteur d’activité s’est dégradée sur un an (vs. 30% en mars) et la même proportion rapporte un carnet de commandes en berne par rapport au S2 2022. En outre, 1 ETI sur 5 redoute que son chiffre d’affaires évolue à la baisse en 2024. L’activité devrait néanmoins se maintenir en 2023 : près de 2 ETI sur 3 attendent un chiffre d’affaires en hausse par rapport à 2022. Aussi la confiance reste-t-elle à un niveau relativement élevé : 70% des dirigeants sont assez ou très confiants pour la fin de l’année.
 
La tendance baissière se reflète dans la situation financière des ETI
La situation financière des ETI est moins confortable qu’en début d’année. 1 ETI sur 3 fait part d’une situation de trésorerie en dégradation, plus d’1 sur 4 d’un endettement net total en dégradation. L’utilisation des lignes de crédit court terme progresse sensiblement par rapport à mars (50% vs. 34%), tout comme la part des ETI manifestant un besoin de crédit court terme supplémentaire (28% vs. 17%). L’augmentation des taux d’intérêt commence aussi à se faire sentir : elle a déjà un impact sur les projets de plus de 15% des ETI.
 
Les contraintes s’accumulent
Les difficultés conjoncturelles observées depuis 2022, liées notamment au contexte inflationniste et à la crise de l’énergie, continuent de peser lourd sur l’activité des ETI. La hausse des prix de l’énergie est toujours un problème pour 96% d’entre elles. 30% des ETI connaîtront ainsi en 2023 une hausse de leur facture supérieure de plus de 100% par rapport à 2021. La hausse de la masse salariale, résultant des revalorisations liées à l’inflation mais aussi des difficultés de recrutement, est de plus en plus problématique pour les ETI. De façon générale, 1 ETI sur 3 est confrontée à une augmentation de ses coûts de production de plus de 10%. Ce n’est donc pas une surprise si la multiplication de ces contraintes pénalise la rentabilité de plus de 9 ETI sur 10 et les projets de 2 ETI sur 3.
 
La dynamique d’investissements résiste mais la voilure se réduit
Les ETI font preuve de constance et de persévérance dans leurs projets de croissance : la croissance organique sera au rendez-vous pour 63 % d’entre elles en 2023, et la croissance externe pour près de la moitié d’entre elles. Ces projets se concrétisent toujours très majoritairement en France. L’enveloppe et le nombre d’emplois associés demeurent significatifs mais affichent là encore une tendance globalement baissière par rapport au précédent baromètre, à l’exception des créations d’emplois liées aux projets de croissance organique : 53% des ETI concernées devraient ainsi générer en 2023 au moins 50 emplois en lien avec ces projets (vs. 42% en mars).

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[Publication] Baromètre « Future Ready » de la transformation des ETI 2023

Seven2 et EY, avec OpinionWay et le soutien du METI et de Gilles Babinet, publient la 5ème édition du Baromètre « Future Ready » de la transformation des ETI. Ce baromètre présente et analyse les résultats du sondage mené auprès de 150 dirigeants et 1 000 de leurs collaborateurs sur l’état de leur transformation – numérique, talents et environnement. De quoi conditionner la capacité des ETI à s’inscrire dans la durée et à bien se positionner dans un monde qui connaît de profondes et rapides mutations. 

« Alors que les ETI françaises s’estiment de plus en plus matures dans leur transformation numérique, des freins comme la résistance au changement ou l’appropriation de nouveaux usages ou outils persistent. Moins maîtrisées, les nouvelles technologies, comme l’intelligence artificielle, figurent toujours au bas du classement des priorités. Elles constituent pourtant un enjeu essentiel de la transformation des ETI » expliquent Gregory Salinger et Alban de L’Espinay, respectivement associés chez Seven2 et EY, co-auteurs de cette nouvelle édition. « Les ETI doivent aussi accélérer leurs transformations RH et environnementale. D’une part pour attirer et fidéliser les talents. D’autre part, pour anticiper le futur de l’entreprise et son impact sur l’environnement : les collaborateurs eux-mêmes jugent en effet cette transformation cruciale, conscients qu’à terme, cela aura un impact le modèle d’affaires et d’organisation de leur entreprise. »

Les ETI qui ont pris le train de la transformation numérique doivent continuer à innover - l’IA reste un défi

  • Les ETI progressent en matière de collecte, de traitement et d’utilisation des données mais il est préoccupant d’observer que l’intelligence artificielle reste reléguée en bas du classement des priorités. Seules 5 % des ETI font de l’IA un investissement prioritaire.
  • 76 % des dirigeants (vs. 59 % en 2017) et 69 % des collaborateurs estiment la stratégie numérique de leur entreprise mature (au stade maîtrisé ou en développement).
  • 86 % des collaborateurs jugent que la transformation digitale est un enjeu fondamental pour la compétitivité de leur entreprise. Dans le même temps, 57% des dirigeants estiment que le premier obstacle à surmonter pour adapter leur entreprise à la révolution numérique est la résistance au changement.
  • La cybersécurité reste en tête des priorités : la quasi-totalité (99 %) des dirigeants indiquent avoir sensibilisé leurs collaborateurs au sujet et 80 % des collaborateurs le confirment. Près d’un tiers des ETI a subi une cyberattaque au cours de l’année passée : un chiffre en baisse par rapport à la mesure 2021.
  • Si la satisfaction de la relation client est mesurée par 71 % des dirigeants, 23 % de leurs collaborateurs estiment qu’aucun changement n’en découle.


Recruter et fidéliser en embarquant les collaborateurs dans le projet d’entreprise

  • 93% des dirigeants signalent des difficultés pour recruter des talents et 71% pour retenir les talents.
  • Les dirigeants s’accordent sur l’importance de la rémunération : 93% d’entre eux prévoient des incitations financières — revalorisations de salaires notamment — au cours de l’année à venir.
  • Mais les collaborateurs ont aussi d’autres aspirations qui semblent alignées avec la feuille de route de la transformation des RH : les dirigeants souhaitent investir dans des dispositifs de développement professionnel via la formation continue (90 %), l’accompagnement des évolutions de carrière (86 %) et un meilleur suivi de la performance individuelle (78 %).
  • Les dirigeants sont aussi désireux d’investir dans des dispositifs pour que leurs collaborateurs puissent s’engager dans la transformation environnementale et sociale de leur entreprise (79 %) et/ou pour promouvoir la diversité et l’inclusion (78 %).
  • Cette quête de sens s’exprime de façon croissante : 90 % des collaborateurs considèrent que la formalisation de la raison d’être de leur entreprise est importante pour leur épanouissement professionnel. Si une majorité des dirigeants en sont conscients et estiment avoir engagé ce travail, sa diffusion au sein de l’organisation reste partielle : 57 % des collaborateurs indiquent que leur entreprise n’a pas formalisé sa “raison d’être” ou ne pas savoir si c’est le cas.

Les ETI, figures de proue de la transition environnementale

  • 82% des collaborateurs jugent que l’engagement de leur entreprise dans la transition environnementale est important.
  • Plus d’un tiers des dirigeants (35 %) reconnaissent que leur activité a un impact négatif sur l’environnement.
  • 6 dirigeants sur 10 considèrent les enjeux environnementaux comme prioritaires et ont engagé la transformation de leur entreprise.
  • 64 % des dirigeants estiment même que la transformation en cours a des impacts moyens ou forts sur leur modèle d’affaires (pricing, offres…) et  58 % sur leur modèle d’organisation de travail.
  • 73 % des ETI ont défini un axe de neutralité carbone et un dirigeant sur quatre pense atteindre cet objectif avant 2030. Les trois quarts d’entre eux disent avoir mis en œuvre un plan d’action pour ce faire. 
  • 93 % des ETI ont déjà mis en place un dispositif pour réduire leur consommation énergétique. En revanche, sobriété numérique, biodiversité, transport sont trois pistes de progression de la transformation environnementale : elles sont investies par moins de 60% des dirigeants. 


« Se transformer pour réduire son empreinte environnementale, c’est une évidence pour les ETI. Si nous voulons durer, nous devons changer. Chez Manutan, le virage a été pris depuis plusieurs années déjà. Mais la difficulté, c’est la complexité : les chantiers sont nombreux et correspondent à des volumes d’investissement inédits. Ils ne peuvent donc pas tous être menés de front, d’autant que les solutions ne sont pas toujours matures ni même disponibles. C’est un vrai défi pour les dirigeants que nous sommes : nous devons résoudre une équation qui engage notre entreprise dans la durée sans en avoir tous les termes » explique Pierre-Olivier Brial, directeur général délégué de Manutan et vice-président du METI.


Méthodologie
: sondage réalisé en février et mars 2023 sur un échantillon constitué par la méthode des quotas de 150 dirigeants et décideurs d’ETI françaises (entre 250 et 4 999 salariés; CA<1,5 milliard d’euros) par entretien téléphonique et de 1007 collaborateurs d’ETI françaises par entretien en ligne.