[L’Opinion] Tribune “Compétitivité : de l’importance de bien poser les termes du débat avant l’élection présidentielle”

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[BFM Business] Frédéric Coirier invité de Good Morning Business le 21/08

Frédéric Coirier, co-président du METI et PDG du groupe Poujoulat, était l'invité de Good Morning Business sur BFM Business lundi 21 août 2023.

Il s'est exprimé sur les enjeux budgétaires qui seront au coeur du projet de loi de finances pour 2024 et notamment sur une possible hausse des prélèvements obligatoires - ou baisse des dépenses fiscales et/ou sociales - pour les entreprises.

Il a rappelé les bénéfices de la politique de l'offre menée ces dernières années, qui a engendré non seulement une hausse des créations d'emplois et des investissements, mais aussi une hausse des recettes fiscales et sociales pour l'Etat. C'est donc en augmentant l'activité que l'on diminue durablement l'endettement public

La démonstration de ce "retour sur investissement" (ROI) invite à poursuivre la trajectoire d'alignement des prélèvements obligatoires sur la moyenne européenne. Cette dernière est essentielle à la dynamique de réindustrialisation du pays. Elle le sera d'autant plus que l'activité connait aujourd'hui des tensions, du fait notamment de l'inflation et de la hausse généralisée des coûts de production.

Dans ce contexte, les entreprises ont besoin de visibilité pour maintenir voire amplifier leurs projets d'investissement. C'est pourquoi Frédéric Coirier a mis en garde contre toute évolution du cadre socio-économique, avec deux points d'attention particuliers : la baisse de la fiscalité de production, qui constitue le premier levier de réalignement du site France sur la moyenne européenne, et les allègements de cotisations sociales sur les emplois qualifiés, le coût de ces derniers pèsant lourdement sur la compétitivité de l'industrie française. 

Publié par BFM Business le 21 août 2023

 

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[Communiqué] L’AMF et le METI s’engagent dans une « Initiative pour la prospérité locale »

L’objectif est clair : partager un diagnostic commun sur les enjeux de la réindustrialisation et définir ensemble des solutions pour l’accélérer.

Les élus et dirigeants d’entreprise appellent de longue date à des solutions concrètes de terrain pour restaurer les conditions du « travailler et produire » en France, et dessiner les réformes nécessaires à la prospérité du territoire autour de thématiques centrales : accès au foncier et simplification des procédures, transformation écologique, fiscalité locale de production, mobilité, formation, attractivité et rétention des talents.

Ce travail en partenariat s’organise autour de 4 grands axes :
- Les implantations industrielles et le foncier ;
- L'attractivité et la compétitivité industrielles ;
- La cohésion territoriale (emploi, formation, engagement) ;
- La commande publique locale.

La première série de propositions est consacrée aux enjeux de disponibilité du foncier et d’aménagement du territoire. Ces propositions démontrent qu'il est possible de construire ensemble, en matière de politiques publiques, des propositions pragmatiques, en prise directe avec la réalité des entrepreneurs et des élus locaux. 

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[Communiqué] Le METI appelle à poursuivre la baisse de la fiscalité de production

Pour la réindustrialisation, l’emploi, l’investissement et le retour à l'équilibre des finances publiques, le METI appelle à poursuivre la baisse de la fiscalité de production.

A l’occasion des Rencontres Économiques d’Aix-en-Provence, vendredi 7 juillet 2023, Bruno Le MAIRE, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a laissé entrevoir que la suppression de la CVAE, prévue pour 2024, pourrait être partiellement reportée.

Le METI met en garde contre tout report des engagements pris en matière de baisse de la fiscalité de production. Il s'agit en effet d'une réforme structurelle de compétitivité majeure. La seule depuis plus de 40 ans, après 40 ans de désindustrialisation, de ventes de fleurons industriels français à leurs concurrents étrangers, de pertes de savoir-faire, et d’effondrement économique et social des villes moyennes et des territoires ruraux.
 
Alors qu'elle n'a commencé à s'appliquer qu'en 2021, cette réforme a d’ores et déjà prouvé toute son efficacité et son ROI (retour sur investissement), sur l’emploi, l’investissement des entreprises et tout spécialement des ETI.
 
Avec d'autres réformes - fiscalité du capital, ordonnances travail, apprentissage - elle explique les bons chiffres dans la lutte contre le chômage et une meilleure résistance de l'économie française dans les derniers épisodes de crise que nous avons traversés. Dans le même temps, cette réforme a également eu un impact positif sur les finances publiques puisqu'elle s'est traduite par le doublement des recettes de l'impôt sur les sociétés en 4 ans (IS 2018 : 27 Mds€, IS 2022 : 63 Mds€) et par la baisse significative des dépenses sociales liées au chômage.
 
Le plein emploi, la réindustrialisation et le redressement des comptes publics vont de pair et ont destins liés : ils ne seront pas atteints sans un réalignement compétitif volontariste.
 
Or, le METI tient à rappeler que, même après ces premières réformes, suppression définitive de la CVAE comprise, la fiscalité de production reste plus élevée en France de 40Mds€ par rapport à la moyenne européenne. Ce différentiel de compétitivité pèse, et continuera de peser lourdement, sur les marges, les capacités d’investissements, d’innovation et de transformation des ETI, entreprises qui produisent et travaillent en France à travers leurs 125 000 implantations sur le territoire national.

Alors que les ETI sont confrontées à une concurrence internationale féroce et frontale en raison des coûts de l’énergie et des politiques de soutien pratiquées par d’autres zones géographies (US, Chine), alors qu’elles sont confrontées à un mur d’investissements/capex sans précédent chiffré à 26 Mds € par an d’ici 2030 rien que pour la transformation environnementale, alors que les conditions de financement et d’activité se tendent… l’abandon du redressement compétitif signerait l’affaiblissement durable d’un tissu productif français en rémission. Il mettrait gravement en péril l’objectif de réindustrialisation fixé comme priorité absolue par le Chef de l’État.

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[Union européenne] Les représentants de l’«économie réelle» appellent à une politique industrielle réaliste

Sept pays européens, par la voix de mouvements d'entreprises représentant l'"économie réelle" dont le METI, ont appelé mardi 27 juin l'Union européenne à réorienter sa politique industrielle pour tenir compte de la situation des PME et des entreprises de taille intermédiaire (ou mid-caps).

Ces dernières n'auront pas les moyens de mener à bien les transformations nécessaires pour assurer leur pérennité, en premier lieu desquelles la transformation environnementale, si la politique industrielle de l'UE ne prend pas en compte de façon structurante et même prioritaire leurs enjeux de compétitivité.

Intensification de la compétition internationale, hausse des coûts de production, difficultés de recrutement et pénurie de talents, tensions sur les matières premières, inégalité d'accès aux financements publics et privés, multiplication des obligations déclaratives... : telles sont les principales contraintes avec lesquelles les PME et ETI européennes doivent aujourd'hui composer pour poursuivre si ce n'est développer leur activité.

Dans ce contexte, il est crucial de déployer une politique industrielle réaliste et volontariste, assise sur un cadre réglementaire adapté aux contraintes - de plus en plus nombreuses - et proportionné aux ressources - de plus en plus mobilisées - des entreprises de l'"économie réelle". 

C'est tout le sens du manifeste initié par la confédération européenne CEA-PME et publié à l'attention des décideurs européens, dont le METI est signataire aux côtés de représentants de six autres pays européens.

C'est aussi tout le sens du message porté par la vice-présidente du METI et directrice générale de Redex, Sylvie Grandjean, dans le cadre d'un débat organisé mercredi 28 juin par le think tank européen de référence European Policy Center (EPC).

Les échanges ont notamment permis de souligner la situation singulière des ETI, ou mid-caps, eu égard aux évolutions reglémentaires en cours, notamment s'agissant de la nouvelle directive sur le reporting extra-financière (CSRD). Celle-ci se profile en effet comme un choc de complexité inédit pour ces entreprises, qui sont assimilées par le législateur européen aux grandes entreprises alors que leurs moyens sont considérablement moindres.